Mathilde (Pauline Lucie) Auguez voit le jour à Amiens (Somme), le 29 mars 1868. C’est la fille d’Auguste Jules Arsène Auguez (19 novembre 1832, Amiens-avant 1898), employé au chemin de fer, et de Pauline Mathilde Demonchy (26 janvier 1832, Abbeville- avant 1898).
Pauline Auguez obtient au Conservatoire de Paris une troisième médaille de solfège en 1885, une première médaille en 1886, un premier accessit d’opéra-comique en 1886, un deuxième accessit de chant en 1887 et un second prix d’opéra-comique en 1887. Elle débute à l’Opéra-Comique en 1887. Au Théâtre des Nouveautés, elle crée, le 30 janvier 1889, la Vénus d’Arles de Louis Varney. Puis elle revient à l’Opéra-Comique, qu’elle quitte pour créer le 30 octobre 1891, le Coq de Victor Roger aux Menus-Plaisirs, et passe enfin aux Variétés.
Elle y débute le 11 décembre 1891, dans Mam’zelle Nitouche d’Hervé, où elle reprend le rôle d’Anna Judic. Pauline joue ensuite les Variétés de l’année : le Premier mari de France, les Brigands d’Offenbach, la Chanson de Fortunio (Valentin) d’Offenbach le 2 mai 1895. Elle chante les chansons 1830 pour les conférences sur la chanson de Maurice Lefèvre à la Bodinière.
Extrait (de Edmond Stoullig, dans le journal Le Monde artiste, 5 mai 1895, de lors de la reprise de la Chanson de Fortunio au Théâtre des Variétés) :
« A Mlle Mathilde Auguez est dévolu le rôle de Valentin, elle y a été charmante de tout point, et elle a dit de la plus adorable façon la fameuse chanson que tout le monde connaît, parce que tout le monde l’a chantée ou entendu chanter. Quand à Mlle Lender, qui fait Laurette, c’est vraiment une bien belle personne ».
Extrait (de Louis Gallet, dans le journal La Nouvelle Revue, 15 mai 1895) :
« En la même semaine, les Variétés remettaient sur l’affiche un charmant petit ouvrage que j’ai bien souvent ici signalé au choix de l’Opéra-Comique, la Chanson de Fortunio, une des plus jolies partitions d’Offenbach. Voilà de l’opéra-comique et du meilleur, selon la véritable formule du genre. Sous l’Empire, ce n’est que de l’opérette ; aujourd’hui, le déplacement du point de vue fait que la Chanson de Fortunio irait très bien à côté de certains ouvrages d’Auber. Un temps viendra où une sélection sera faite parmi les partitions composant l’ancien répertoire des Bouffes. Il en est qui sont déjà classées comme de petits chefs-d’œuvre. Celle-là est du nombre. Mme Auguez dit à la perfection le joli rôle de Valentin. Cela suffit. Le reste se tient dans le domaine de la comédie plaisante ; quand il y faut trop de voix, on s’en tire avec de la physionomie. »
Elle épouse, à Paris (8ème), le 10 mars 1898, Henri Lavedan, auteur dramatique. Elle décède à Paris (6ème), le 18 juillet 1955 et repose avec son mari, l’homme de lettres et académicien Henri Lavedan (1859-1940).
Rôles à l’Opéra-Comique :
- Proserpine (une jeune fille) de Camille Saint-Saëns (16 mars 1887);
- le Roi malgré lui (une Serve) d’Emmanuel Chabrier (18 mai 1887) ;
- le Baiser de Suzon (Suzon) d’Herman Bemberg (04 juin 1888) ;
- Madame Turlupin (Isabelle) (29 mars 1888) ;
- la Basoche (Marie d’Angleterre) (1890) ;
- Mignon (Frédéric) ;
- Mireille (Andreloun) ;
- les Dragons de Villars (Georgette) ;
- Raoul, sire de Créqui ;
- Le café du roi.
Pour connaitre plus de détails.
Sources : Le Monde artiste, 5 mai 1895 ; La Nouvelle Revue, 15 mai 1895 ; Wikipedia. Date de création : 2108-02-14.