Gaspard Monge nait à Beaune (Côte-d’Or), le 9 mai 1746. C’est le fils de Jacques Monge, marchand savoyard, et de Jeanne Rousseaux. Il étudie et fait ses études au Collège des Oratoriens de Beaune, où il reçoit de la part de ces religieux une éducation libérale, en plus des humanités, il reçoit un enseignement en histoire, en sciences naturelles et mathématiques.
A seize ans, il part terminer ses études au Collège de la Trinité de Lyon, d’où il revient deux années plus tard, après avoir donné à dix-sept ans, un cours de sciences physiques. Il revient à Beaune, où il dessine un plan de la vile. Le directeur de l’école royale du génie de Mézières le remarque et l’engage comme dessinateur, en 1765. C’est là qu’il fait la connaissance de Charles Bossut, professeur de mathématiques de l’école.
C’est avec lui qu’il discute de ses idées sur la géométrie. Charles Bossut entre à l’Académie des Sciences. Il encourage alors Monge à publier ses travaux en géométrie, ce que ce dernier fait en 1770. L’année suivante, il entre en contact avec d’Alembert et surtout Condorcet qui le pousse à présenter quatre mémoires, un dans chacun des domaines des mathématiques qu’il étudie alors. Au printemps de 1774, Gaspard Monge rencontre un puissant mécène et protecteur en la personne de Charles de la Croix, marquis de Castries.
Il commence là, une très longue amitié avec Jean Nicolas Pache. Les années qui suivent, il publie encore de nombreux travaux. Il se marie en 1777 avec Catherine Huart. Il partage son temps entre Paris et Mézières où il se voit offrir le poste en tant qu’examinateur des cadres de l’Ecole navale. Survient la Révolution française. Il s’ouvre aux idées nouvelles dès 1789. Cela change complètement le cours de sa vie, alors que c’est un des savants les plus importants d’Europe.
Il est membre d’un Club modéré vers le mois de juin 1790, il s’agit de la Société Patriotique de 1789, située au Palais-Royal. Plus tard, il devient membre du Club des Jacobins, en compagnie de Robespierre dont il est un proche. Il en sera vice-président la veille du 9 thermidor (22 juillet 1794). Le soir du 10 août 1792, il est nommé membre du Conseil exécutif provisoire. Il occupe dès lors le poste de Ministre de la Marine et s’installe rue Royale.
Après la mise en fonction de la Convention, il conserve son poste de ministre de la Marine. Suivant la création du calendrier révolutionnaire, de Fabre d’Eglantine, il en devient l’un des promoteurs. Il démissionne de son poste le 10 avril 1793, dépassé par les querelles et les combats politiques et retourne à l’Académie des Sciences, mais la Convention dissout cette académie en août de la même année.
Républicain convaincu, il continue de travailler sur des projets militaires ou une réforme du système éducatif. Suite au rapport de Barrère, par le décret du 11 mars 1794 de la Convention, il devient membre de la commission des travaux publics. Lazare Carnot y participe aussi.
Le premier projet est refusé par le Comité de Salut Public, qui est preneur d’un dossier beaucoup plus important de création d’une école centrale des Travaux publics, ce qui deviendra l’Ecole polytechnique.
Le premier site choisi est l’Hôtel de Lassay, proche du Palais Bourbon. Monge y est aussi enseignant, formant les futur s professeurs, il donne aussi un cours de géométrie descriptive dans une autre école, crée pour former les professeurs de l’enseignement secondaire : l’école Normale Supérieure. Gaspard Monge suit alors Bonaparte pendant la campagne d’Egypte.
Il part de Paris le 6 février 1798, pour Rome. Au nom de la République Française, on intime l’ordre au pape Pie VI de renoncer à son autorité temporelle et de se contenter de son autorité spirituelle. Mais, cette façon de voir les choses est irréalisable. Le pape reçoit alors l’ordre de partir sous deux jours.
Pie VI part dans la nuit du 19 au 20 février 1798. Suite aux exactions perpétrées par le général André Masséna et à son renvoi le 2 mars 1798, Gaspard Monge fait les nominations à toutes les fonctions de la nouvelle « République romaine », mis à part les finances.
Gaspard Monge suit Bonaparte en Egypte lors de l’expédition. Sous l’empire, il devient sénateur à vie. Puis vient la Restauration avec le retour de Louis XVIII qui écarte Monge. Une ordonnance royale du 13 avril 1816 ferme l’Ecole polytechnique. Mais elle renaît de ses cendres, le 17 janvier 1817, sous le nom d’Ecole royale polytechnique. Gaspard Monge est seul, très peu de fidèles le visitent encore.
Il est frappé de plusieurs attaques d’apoplexie et meurt le 28 juillet 1818. Ses obsèques ont lieu en l’église Saint-Thomas d’Aquin à Paris. Le 2 août 1818, malgré les interdictions, les élèves de l’Ecole polytechnique lui rendent un dernier hommage au cimetière. Il reposait avec sa femme, Marie Catherine Monge, comtesse de Péluse, née Huart (1747-1846), avant d’être transféré au Panthéon, le 12 décembre 1989.
Titres : comte.
Distinctions : chevalier (2 octobre 1803), grand-croix de la légion d’honneur (14 juin 1804).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-05-21.