Résumé et présentation en quelques lignes...
lundi 15 janvier 2007.
Cimetière du Père Lachaise
Quelques dates de référence
XIIIe-XVe siècle
L’Archevêque de Paris possède en sortie de Paris, sur la colline de Charonne, une propriété champêtre dite « champ l’évêque ». Vendue à un bourgeois parisien, Régnault Wandonne, elle prend son nom et devient la Folie-Régnault ».
1626
Les jésuites de Paris, installés rue Saint-Antoine (église Saint-Paul et couvent devenus le Lycée Charlemagne), acquièrent cette propriété. Ils lui donnent le nom de Mont-Louis en l’honneur du Roi Louis XIII. Ce nom est confirmé par Louis XIV en 1652 après la bataille du Faubourg Saint-Antoine que le Roi avait surveillée du haut de la propriété (point de vue).
1675
Le père François de la Chaize, supérieur des jésuites, devient confesseur et conseiller du Roi Soleil Louis XIV. Il apprécie beaucoup le Mont-Louis où il passe des retraites spirituelles et s’y fait bâtir en 1676 un château financé par Louis XIV, agrémenté de jardins à la française.
1762-1763
Les jésuites sont expulsés de France. Le Mont-Louis est vendu. Plusieurs privés s’y succèdent pendant quarante ans. Le château de 1676 a pris le nom de « Maison du Père La Chaise ». Les jardins des jésuites sont mis en cultures, les bosquets sont conservés ;
1803
Sur instruction du Gouvernement de Napoléon Bonaparte, Premier Consul, la Ville de Paris est autorisée à racheter le Mont-Louis pour en faire un cimetière, prévu dès 1801.
1804, le 21 mai
Le Cimetière de l’Est (c’est son nom officiel) est ouvert sur décision du Préfet de la Seine Nicolas Frochot, chargé de l’administration de Paris. Rapidement, il est appelé communément par les parisiens « cimetière du Père Lachaise », voire « le Père Lachaise ». La promenade publique y est autorisée (innovation pour l’époque).
1804, début juin
Pierre tombale de Reine Fevez (49 ans), le plus ancien tombeau du cimetière.
1809
Création de l’enclos israélite à côté de la porte historique dite aujourd’hui Porte du Repos.
1809
Edification du cénotaphe du Dragon Antoine Guillaume de Lagrange, première sculpture du cimetière (monument classé) représentant ce militaire napoléonien mort en Pologne.
1810
Construction de la Chapelle Greffulhe, premier grand monument du site, par l’architecte et paysagiste Alexandre Brongniart, chargé d’aménager le cimetière en parc funéraire à l’anglaise.
1810-1813
Alexandre Brongniart dresse le plan d’aménagement du Père Lachaise et dessine également en 1813 le grand tombeau du poète Delille (monument classé).
1817
Transfert au Père Lachaise des restes de Molière et La Fontaine ainsi que d’Héloïse et Abélard dans de somptueux tombeaux de prestige, imités de l’antiquité, du Moyen-Age et de la renaissance. Le cimetière devient vite à la mode et les grands monuments affluent. Plusieurs accueillent des Maréchaux et Généraux Napoléoniens. Les meilleurs architectes et les plus grands sculpteurs de l’époque réalisent alors des chefs-d’œuvres au Père-Lachaise.
1820-1822
Construction de deux monuments classés, la Porte principale et la chapelle, dite de l’Est par l’architecte Godde, succésseur de Brongniat. La rue de la Roquette est retracée pour venir terminer en face de la Porte principale. La Chapelle remplace le château du père de la Chaize.
1831
Tombeau grandiose du Général Foy qui devient le lieu de ralliement des bonapartistes au cimetière à la place du cénotaphe du Dragon, la Restauration ayant volontairement modifié le site.
1836
Tombeau de Félix de Beaujour, pyramide à l’italienne en forme de cheminée-phare, le plus haut monument du Père Lachaise (20m),sur un rond point prévu par Brongniart.
1837
Tombeau grandiose de Casimir Perier, premier ministre de Louis-Philippe, réputé mort du choléra lors de l’épidémie de 1832. Erigé sur le grand rond point en réplique à celui du Général Foy.
1840-1848
Le prince Démidoff fait déplacer le tombeau de sa mère (temple de style grec de 1818) sur un énorme mausolée. Ce monument est le plus grand du Père Lachaise.
1842
Sculpture « Le Silence » par Préault pour la tombe de Jacob Roblès (enclos israélite).
1847
Tombeau somptueux du Général Gobert par David d’Angers, son chef-d’œuvre.
1848
Mémorial des victimes des émeutes de 1848, premier des grands mémoriaux collectifs.
1850
Tombeaux de Chopin par Clésinger et de Balzac par David d’Angers.
1852-1870 et jusque vers 1900
Second Empire puis Troisième République : construction de nombreuses et souvent grandes chapelles (Say, Menier, Hautoy, Cail, Thiers etc.)
1857, 1er janvier
Ouverture de l’enclos musulman à la demande de l’Empire Ottoman et construction de la mosquée. Accueil de la indienne d’Oude un an après (janvier 1858).
1873
Mémoriaux de la guerre de 1870 et du siège de Paris (Combats de Buzenval).
1885-1895
Œuvres du célèbre sculpteur Dalou : gisants (Blanqui, Victor Noir), buste d’A. Wolff, la République (tombeau de Charles Floquet). 1902 : le Sergent Hoff par Bartholdi.
1885-1889
Construction du Crématorium, puis du Columbarium par les architectes Formigé.
1899
Monuments aux morts du sculpteur Bartholomé (classé).
1906
Monuments aux Travailleurs municipaux, plus tard, celui de l’Assistance Publique.
1908
Monument du Mur des Fédérés en forme de plaque (classé). Commémorations régulières.
1912
Tombeau d’Oscar Wilde (classé), étonnante sculpture de Jacob Epstein.
1917
Dégâts provoqués par les bombardements de la « Grosse Bertha », canon allemand.
1920-2006
Mémoriaux (7) des Combattants étrangers morts pour la France.
1948
Tombeau du Général Antranik, héros de l’Arménie, mort aux Etats-Unis.
1949-2006
Mémoriaux (12) des camps de Concentration et d’extermination,. Mémorial espagnol.
1950
Construction de l’ossuaire derrière le Monument aux Morts. Réaménagement de la partie visible du site en jardin et ensemble paysager devant la chapelle et le monument Thiers.
1967-1988
Tombeau Del Duca (piéta) par F. Messina. Mémorial hongrois Imre Nagy.
1985
Création du « Jardin du Souvenir » (dispersion des cendres), le premier de France.
2003
Mémorial des Combattants d’Afrique du Nord. Tombeau Kurde d’Ahmet Kaya.
2004
Bicentenaire de la création du cimetière. Obélisque commémoratif.