Auteur dramatique, ami de Baudelaire

Poète et auteur dramatique français, il voit le jour à Cahors en 1829.
Son père est proviseur du lycée. Il fait de bonnes études et s’installe à Paris. Il fait dès ses débuts, quelque bruit par ses excentricités romantiques. Boyer écrit beaucoup d’articles d’encyclopédie, de livres, dont certains avec Théodore de Banville. Il fréquente aussi beaucoup d’écrivains et de poètes, surtout pendant ses périodes de faste.
Il mène une vie cahotique, avec des hauts et des bas, assez difficile à cerner. Il est l’ami de Charles Baudelaire.(une biographie de Philoxène Boyer a été publiée par Sylvain-Christian David chez Ramsay en 1987, pratiquement introuvable de nos jours).

P. Boyer est aussi un auteur dramatique, on lui doit quelques pièces en un acte, qui eurent leur heures de gloire : Le Feuilleton d’Aristophane,Sapho, et le Cousin du Roi entre autres.
Théodore de Bainville lui dédia un poème :
A Philoxène Boyer
David, brûlé de pures flammes,
Dans un chant aux notes divines,
Pour faire soupirer deux âmes
Croise des rimes féminines.
La Volupté ravie embrase
Tout ce cantique des cantiques,
Et jamais si suave extase
Ne charma les odes antiques.
On dirait deux blanches colombes

Que les feux de l’amour meurtrissent,
Roucoulant au-dessus des tombes
Au mois où les roses fleurissent.
Si comme toi, quand tu te penches
Sur sa féerie où tout respire,
J’avais entrevu sous les branches
Le songe étoilé de Shakespeare,
Je voudrais écrire un poëme
Dans ce rhythme des coeurs fidèles,
Aussi doux que le mot : Je t’aime,
Et rempli de langueurs mortelles,
Et, comme dans une peinture
Où se lamente le génie,
Toutes les voix de la nature
Pleureraient dans ma symphonie.
Juin 1856.
Philoxène Boyer est décédé à Paris en 1867.

